Projet de Jardin Forêt

Raison d’être
Étape du projet
Acteurs

Raison d’être : Un jardin forêt en permaculture, une manière naturelle de jardiner

Robert Hart, pionnier du jardin-forêt pour les climats tempérés, a montré la voie par la théorie et la pratique qu’un jardin forêt produisait le nécessaire pour assurer la résilience d’un terrain et des habitants qui l’occupent.
C’est parce qu’il me tient à coeur de répondre aux besoins de la nature et ceux des hommes qui l’utilisent que je porte l’idée de concevoir et prendre soin d’un jardin-forêt, ou forêt comestible.

Le sol

Un des principes de la permaculture est d’oeuvrer « avec » plutôt que « contre » la nature. Or le jardinier se battra avec ténacité contre les herbes folles qui n’ont de cesse de recouvrir la terre. En effet il existe un réflexe de la nature de recouvrir les terres nues. Aussi, dès que la terre est mise à nue, des premières plantes s’y implantent. Ce sont des adventices capables de supporter n’importe quel sol et conditions. Elles sont appelées « mauvaises herbes », je les nommerais « plantes bio-indicatrices ». Oeuvrer « avec » plutôt que « contre » permet au jardinier de regarder ces plantes comme des indicatrices de la nature du sol. Si les orties poussent en abondance c’est que le sol manque d’Azote, si ce sont des fougères alors la terre est trop acide … Mais en plantant et/ou en améliorant la qualité du sol le jardinier saura rééquilibrer les sols afin de permettre aux cultures de s’épanouir. Lorsque le niveau du sol et du sous-sol sont occupés par des plantes (couvre sol et racines) nous pouvons alors nous occuper des étages supérieurs.

Les étages / les strates

Il n’est pas étrangé au jardinier que si on laisse un terrain en jachère les herbes montent et les ronces s’installent. Puis au coeur des ronciers on peut voir des arbres pousser … ainsi la forêt s’installe. Les promeneurs des sous bois savent la diversité, faune et flore, qui s’équilibre dans un environnement stable et une atmosphère ni trop sèche ni trop humide. Et tout cela est possible car chaque plante, à chaque étage à trouver sa place et est une partie du système global. C’est en copiant ce sytème qu’un jardin forêt voit le jour. La conception d’un jardin forêt va permettre au jardinier d’imaginer quelles sont les plantes qui cohabitent et de les implanter afin que tous les étages soient productifs : sous-sol (légumes racines), couvre sol (herbe aromatique et/ou légumes annuels), herbacés (légumes vivaces, herbes aromatiques, légumes annuels, …) puis les étages supérieurs : arbrisseaux (cassis, groseillier, goumy, …), arbustes (sureau, noisetier, pêcher, prunier, …) et arbres (cerisier, pommier, châtaignier, chêne… ).
Nous le voyons tous les étages sont productifs ! Un soucis tout particulier est apporté au fait que les récoltes soient étalées sur toute l’année. Par exemple, plusieurs variété de pommiers seront plantées selon leur précocité. Ainsi de l’été à la fin d’automne des pommes sont récoltées. Ce principe est étendu à toutes les espèces et à tous les étages.

Une prairie en pente entourée de forêts et une source

La parcelle que je souhaite conduire en jardin-forêt est située sur un coteau orienté plein sud et bordée à l’ouest, au nord et à l’est d’une forêt peu dense. Cette situation est idéale ! Une source captée plus haut dans les bois coule toute l’année. Alors même que la parcelle est située en G1 (glissement de terrain) la forêt jardin et son système d’irrigation permettra de stabiliser le terrain. Cette source sera captée plus haut et conduite dans un bassin de rétention d’eau au sommet de la parcelle. Ce bassin, réserve naturelle et marre aux canards (coureur indien) permettra d’irriguer le terrain en pente par un réseau de canalisation plus ou moins enterré. De plus la création de baissières et de de fossés de drainage permettra de gérer les eaux pluviales pour d’une part favoriser le drainage du sol et permettre aux plantations de bénéficier d’un approvisionnement en eau équilibré et autonome et d’autres part guider les flots trop importants (récupération des eaux pluviales) pour alimenter le jardin en cas de sécheresse, écoulement dans les faussés le long de la route, alimentation en eau des prairies pâturées à proximité …

Des plantes et des animaux

Dans mon projet la faune et la flore se complèteront. Par ex, j’imagine de déplacer et d’agrandir le poulailler dans le « verger pentu ». Le « verger pentu » est un verger planté cette année d’une dizaine d’arbre fruité. Les poules mangeront les fruits tombés au sols et garderont l’herbe à bonne hauteur. Le verger apportera de l’ombre aux poules. L’eau qui arrivera jusque là par un goute à goutte au pied des arbres et par un trop plein guidé approvisionnera en eau et les plantes et les poules. Les poules produiront des oeufs et, par leur fiente, du fertilisant pour le sol. La présence d’un chien (Berger polonais) à proximité du poulailler permettra de tenir à distance les prédateurs (renard, marte et fouine) et les hommes et femmes présents sur le terrain veilleront à l’hygiène du poulailler et ramasseront les oeufs et les fruits. Il s’agit là d’un exemple mais celui ci permet de comprendre et d’illustrer un principe en permaculture ; chaque élément a plusieurs usages/fonctions. Nous imaginons donc avoir des poules, deux bovins/ovins, des lapins et peut être des cochons et des chevaux.

Parcelles acquises et à acquérir

Nous sommes propriétaires des parcelles n°0239, 0242 et 0240 et nous souhaitons acquérir les parcelles n°0261, 0262 et éventuellement les parcelles n°0243 et 0246. Les bordures de ces parcelles seront conduites afin de favoriser la biodiversité : haies nourricières, haies défensives, fourrages diverses et bois …
Pour acquérir ces parcelles nous sommes en relation avec les propriétaires. Mais pour le moment nous ne sommes pas tombés d’accord sur les prix de ventes.
Production et commercialisation
Je ne souhaite pas me lancer dans une logique de « production », « récolte »  et « commercialisation » courante. Ne sachant pas quelle sera ma récolte je ne souhaite pas assurer ni la nature ni la quantité. Pour cela j’envisage deux types de commercialisation : la cueillette et la vente sur site.

  • La cueillette : Le client sera amené à se promener dans le jardin-forêt et cueillir selon ce qu’il voit et souhaite. Il y aura des personnes/guides dans le jardin-forêt qui accompagneront ces cueillettes afin de sensibiliser les clients à des légumes et des fruits sans doute un peu particuliers.
  • La vente sur place : Des cueilleurs saisonniers assureront une partie de la récolte afin d’agrémenter une banque de vente directe.

Étapes du projet

Pour mener ce projet voici les étapes que j’imagine :

1 – Une formation :

J’ai besoin de me former pour connaitre mieux l’arboriculture et l’agroforesterie. J’aimerais suivre le formation menant à un niveau IV agricole, à distance. En effet, je suis pluriactive, je ne peux pas me permettre de suivre une formation de 8 mois à temps plein. Par contre comme mon projet est sur du temps long je ne suis pas pressée. Donc je peux suivre une formation plus longue mais qui me permettrait d’être disponible au moins un temps partiel.
Je suis actuellement formatrice, coach et facilitatrice pour accompagner les transitions sociétales (environnementales et sociales) dans les entreprises = 4h/j 4 jours/sem = 16j/moi = 160 j/an (sur 10 mois) (SAS Emergence RSE)
Je suis aussi à l’origine d’un projet d’habitat collectif et nous sommes entrain de fonder un Oasis ressource = 2j /sem = 8j/mois = 96j / an (sur 12 mois) (Oasis La grattonière)
Le projet agricole prendra le temps restant = 1j jours/sem = 4j/mois = 40 /an.
Il me faudrait une formation qui prendrait ces contraintes en compte.
Je suis actuellement dirigeante d’entreprise. Et j’ai ce statut depuis de nombreuses années. Donc je n’ai pas de droit « pôle emploi » … Et j’ai plus de 40 ans. Donc pour le financement de cette formation j’aurais besoin d’aides.

2 – Des financements : 2021 – 2025

Pour planter mon jardin-forêt j’ai besoin d’acheter des plants, de la matière, du matériel et de la main d’oeuvre.
J’ai pensé à du crowfounding pour les plants et la matière = par ex : 5euros = un sachet de gaines acheté / 30 euros donné = un arbre / 50 euros donné = 500 kg de mulch / 100 euros = une balle de foin …
J’ai pensé à un financement bancaire pour le matériel = Crédit coopératif ou la coopérative des colibris
J’ai pensé à du woofing pour la main d’oeuvre du début : clôture, jardinage et récolte.

3 – Un camping à la ferme

Le projet sera soutenu par une deuxième activité de camping à la ferme et d’accueil du public (sous réserve d’obtenir les autorisations nécessaires).
Des séjours à thèmes seront proposés sur place et les revenus de cette activité seront alloués à la prise en soin du forêt-jardin. Les deux projets se soutiendront : Oasis ressource et Jardin Forêt.

Acteurs

Je serais l’exploitante principale pour ce projet de jardin-foret.
Mon mari travaillera à ce projet. Il est dirigeant d’une entreprise de distribution automatique et travaille 3 jours / semaine. Le temps qui lui restera sera entre autre donné au projet.
Une jardin-forêt doit être « habité » afin qu’une attention quotidienne soit portée et partagée. Aussi, le collectif qui est entrain de se constituer pour fonder l’Oasis Ressource la Grattonnière, prendra en charge une partie de l’attention quotidienne du lieu et donc de la forêt jardin. Cet élément est constitutif du projet d’Oasis Ressource de la Grattonnière.
Il existe un système global qui est constitué de sous-systèmes et chaque sous système a une partie autonome et une partie mutualisée.
L’oasis Ressource est un projet à visé culturel et éducatif et le jardin forêt sera un lieu propice pour accueillir du public.
Le jardin-foret est un lieu productif et ludique qui nécessite une attention quotidienne et le collectif fondateur de l’Oasis Ressource sera garant de cette prise en soin.
De plus les activités diverses et variées des habitants de l’Oasis soutiendront les activités culturelles et éducatives (thérapeutes, charpentier, comédiens, éducatrice, formatrice, coach, …).
Mon activité professionnelle d’accompagnement des transitions dans les Organisation est soutenu par les même valeur de collectif et d’impact environnemental et social.
Il s’agit d’un projet agricole, touristique, culturel, éducatif, et un projet de vie. Ce projet à multi-facettes a pour vocation d’être implanté dans l’activité du territoire. Pour cela je compte me mettre en relation avec les différentes chambres consulaires, les différentes strates administratives et politiques (commune, communauté de commune, conseil départemental et régional) et rester en contact avec des réseaux nationaux et internationaux (Colibris, Semeur de jardin-forêt, Désobéissance fertile, … associations et collectifs citoyens).
Ma demande à la chambre d’agriculture : Rencontrer une personne qui saura m’aider à trouver la bonne formation et m’aider à demander des aides financières.